L' affaire Sweet Beauté Adji Sarr - Ousmane Sonko : Nous sommes tous responsables.

 L'Affaire Sweet Beauté  Adji.Sarr - Ousmane Sonko : Nous sommes tous responsables.



Ce Sénégal,un havre de paix, pays de la Teranga, de concorde sociale, jadis clamé partout à travers le monde, porte étendard de notre jeune nation, est aujourd'hui derrière nous et laisse place à une certaine désolation, à une violence inouïe, à des actes de sabotage, de destruction massive de biens publics et privés, de tuerie, à une sorte de je m' en foutisme inqualifiable comme si nous nous sommes donné pour mission de part et d'autre de détruire ce pays de fond en comble et après espérer tout reconstruire à l'image idyllique d'un jeu de château de cartes etc etc. Mais que non, juste une illusion d'optique pour des esprits immatures, irresponsables et insouciants de part et d'autre des deux camps ( le régime Benno Bokk Yakaar et le parti Pastef - Les Patriotes) en quête de grandeur, de bravoure, d'héroïsme, de sensation, de révolution. C'est une mission impossible. Ces actes de sauvagerie vont désormais laisser une trace indélébile et vont hanter à jamais notre mémoire collective.


Toutes les limites  ont été franchies. Un point de non retour. Nous avons tous joué et perdu dans cette affaire qui ressemble à bien des égards à un vaudeville, qui a tenu en haleine tout un pays, et ce malgré son lot macabre de morts. Aujourd'hui, chaque soir à la fin d'une journée ensanglantée , nous comptons, nous comptabilisons  à ne plus en finir nos morts comme dans une série statistique. Ce scénario cauchemardesque  orchestré et voulu, je pèse bien mes mots de part et d'autre et ce malgré la gravité de l'heure et des événements, fait  froid au dos. Des morts et encore des morts, et aucune enquête judiciaire sérieuse voire conséquente ouverte à ce jour pour élucider ces assassinats sauvages ( Mars 2021) de nos jeunes concitoyens comme si cela n' avait aucune importance pour le régime du chef ide clan Macky Sall. La haine a fini par prendre le dessus sur l'adversité dans le champ politique sénégalais. Deux camps jusqu'au boutisme qui se regardent en chiens de faïence.


Depuis, mars 2021, la vie de toute une nation est circonscrite autour de l' affaire Adji Sarr - Ousmane Sonko.. Beaucoup de prébendiers ont en fait un commerce juteux à travers des émissions de télé ou des vidéos via le net. De la surenchère, de la désinformation à la manipulation, aucun pan de la société n'est épargné. Beaucoup de nos concitoyens se disent surpris de la situation actuelle. Pourtant, tous les germes d'une confrontation étaient perceptibles. Mais, comme toujours, nous préférons porter des œillères et détourner notre regard en vue de dégager en touche notre responsabilité individuelle voire collective sur le devenir de notre nation.


Aujourd'hui, l'histoire nous rattrape et nous rappelle tout ce dont nous avons voulu fuir par esprit de partisanerie, ou par lâcheté ou par cupidité afin de ne pas heurter les "puissants" ou à tout le moins les déranger dans leur confort acquis voire usurpé sur le dos des plus vulnérables d'entre nous, 

en vue de ne pas prendre position de manière objective pour la défense intrinsèque de l'intérêt général, de ne pas pointer le curseur sur les maux qui gangrènent le pays et de ne pas situer la responsabilité des uns et des autres sur la cacophonie, sur une terreur latente, sournoise que nos concitoyens déboussolés vivent au quotidien.


De prime abord, la responsabilité de la puissance publique à travers ses corps constitués est totale dans ces scènes de violence sauvage. En effet, l' Etat du Sénégal est le garant de la sécurité des personnes et des biens sur l'ensemble du territoire national. Au vu de tout ce qui se passe sur le terrain des opérations, en toute objectivité, nous estimons que l'État du Sénégal n'a pas suffisamment pris en compte la gravité de la situation et de la tension qui règne voire qui couve dans le pays depuis longtemps et bien avant la proclamation de ce verdict qui a laissé beaucoup de nos concitoyens pantois et désemparés au vu des lourdes charges d'inculpation dans ce dossier Adji Sarr - Ousmane Sonko. Aucune parcelle du pays ne doit être laissée en rade, abandonnée au point que certains groupuscules y prennent position et saccagent à tout va en toute impunité et à cœur joie. Sur ce plan, l' État du Sénégal a failli à sa mission. Peut-on penser de bonne foi une seule fois que l' État du Sénégal voire les forces de défense et de sécurité ( FDS) n'ont rien vu venir au point d'être submergées par l'ampleur des dégâts ? Ou plutôt  n'ont-elles pas laissé faire ces jeunes de par leur attentisme le champ libre en l'absence d'une certaine forme de dissuasion pour commettre leurs forfaitures pour x raisons ? Au fait, à qui profite cette guérilla urbaine ?  Aux insurgés, au pouvoir, au Pastef. Chacun d'entre eux peut en tirer un profit sur le court terme, mais la population sénégalaise est la grande perdante.


Certains esprits peuvent penser que nous sommes injustes envers le régime en place et que nous voyons à tort le mal partout. Et pourtant, Non. Ces  questions sont légitimes et restent  en suspens. A ce jour, nous ne faisons que constater la situation et seul l'avenir peut nous édifier. Gouverner c'est prévoir. Les événements de Mars 2021 constituent un indicateur probant sur la table des autorités en vue de pallier toutes les failles et de prendre les devants  pour empêcher leur survenance. Aujourd'hui, l'histoire se répète de manière hideuse et nous revient à la figure de manière fulgurante et dévastatrice.


Toutefois, tout compte fait, les forces de défense et de sécurité ( FDS) en l'occurrence la police nationale et la gendarmerie ont montré leurs limites pour assurer la sécurité de nos concitoyens. Et que dire des nervis bien armés qui sont le terrain à bord de pick up non loin des policiers en uniforme et  qui brutalisent froidement des manifestants en toute impunité. Si, ces gens ne sont pas des nervis, qui sont-ils et quel est leur rôle dans le dispositif de maintien de l'ordre ?


Que dire également des  forces de l'ordre qui se servent de jeunes manifestants comme boucliers humains en vue d'en découdre avec d'autres assaillants en violation des lois et règlements qui encadrent leur mission de défense et de sécurité. Que dire de la séquestration et des actes de tortures filmés et diffusés sur le net ( le cas du jeune activiste Pape Abdoulaye Touré ), de bavure, de l'usage disproportionné de la force publique dans le seul dessein de terroriser et de mettre en garde toute personne qui se mettrait sur la voie publique en guise de protestation. Tant que la sécurité et la vie des forces de défense ne sont pas menacées de manière frontale, elles doivent faire preuve de retenue et éviter l'utilisation d'armes à feu qui peuvent être fatales.


Que dire également voire que penser de la sortie du ministre de l' intérieur Antoine Félix Abdoulaye Dione et de son collègue du gouvernement Mame Mbaye Niang sur la présence de forces occultes sur le terrain des opérations bien armées et qui tirent sur les gens ? Est- ce suffisant ? Nous ne le pensons pas. Même si, pour des raisons de secret défense, le ministre de l'intérieur ne peut pas tout étaler sur la place publique, mais deux longues années sans le début d' une moindre preuve, sans une lueur d'espoir, c'est trop et ne peuvent que nous laisser perplexes. Aux yeux de la population, à tort ou à raison, beaucoup assimilent ces forces occultes ou spéciales à des nervis et même à des éléments de nos forces de défense et de sécurité. Une anomalie voire une incongruité. Leur identification est plus que nécessaire, ne serait-ce que pour éviter de salir la réputation de nos forces de défense et de sécurité. Cette suspicion est relayée à grande vitesse par les réseaux sociaux et chacun y va de son commentaire salace et méprisant.


Nos forces de défense et de sécurité doivent être protégées et rappelées à l'ordre et circonscrites au respect des lois et règlements. Le salut de la République en dépend largement. Veut -on nous faire croire ou nous faire avaler la pilule en distillant par ici et là que les assassinats sont l'œuvre de forces occultes qui ont infiltré les manifestants et sont commandées par de tierce personne en vue de faire porter le chapeau à nos forces de défense et de sécurité. La sortie du directeur de la police va dans ce sens. Les forces de l'ordre ont bon dos et sont incapables de commettre de telles exactions. Elles sont républicaines et sont recroquevillées au respect intrinsèque des lois et règlements. Aucune bavure. Circulez, il n'y a rien à voir ni à constater. Pourtant, une enquête sérieuse doit être diligentée et confiée à un organisme indépendant afin de tirer au clair tout ce désordre et d'identifier les assassins.


Nos concitoyens ont besoin d'être rassurés et non de se contenter de toute cette litanie amorphe. Les autorités ne doivent pas se contenter de nous sortir à chaque fois cette histoire de forces occultes ou spéciales. Elles ont le devoir de nous fournir des preuves factuelles et non un ramassis de suppositions afin de tranquilliser les populations, de prendre toutes les mesures idoines pour protéger le pays de toutes ces attaques et traquer sans relâche et sans aucune faiblesse les assaillants de tous bords, des  ennemis irréductibles de la nation.


Mars 2021 avait laissé des traces et Macky Sall, en chef de clan, surpris et sonné par l'ampleur de la violence, avait déclaré la guerre aux manifestants et aux bandits. " Ça ne va plus se reproduire ". Et le peuple comptait sur lui pour remettre la République à sa place et aujourd'hui elle est couchée et chahutée de partout.  Les événements de Mars 2021 sont pour Macky Sall un affront personnel et par voie de conséquence il se doit de relever l'affront et réduire à néant toute velléité et toute contestation. En définitive, on assiste aujourd'hui à un bras de fer entre les jeunes manifestants et autres bandits de grand chemin qui profitent de la situation chaotique pour semer la terreur et Macky Sall, qui n'a qu'un seul objectif se venger et de prendre le dessus et se proclamer comme monarque tout en oubliant que le Sénégal au regard des chartes et règlements qui régissent encore le pays est une République, et non une monarchie.


Au demeurant, le fait de dire ou de constater que Macky Sall n'a aucune des qualités d'un républicain, n'est plus un secret de polichinelle pour personne.. Il agit en tyran au grand jour comme si la chose publique est sa propriété. Un exemple édifiant : sa sortie arrogante sur une éventuelle candidature pour un troisième mandat illégal, illégitime et immoral, brandie par ses collaborateurs les plus zélés, que lui interdit pourtant en bonne et due forme la constitution à son article 27 : " Nul ne peut faire plus de deux mandats consécutifs". Tout laisse penser que le chef de clan Macky Sall veut profiter de  ce chaos pour nous imposer un troisième mandat s'il parvient à maîtriser et contenir cette contestation violente. D'ailleurs, pourquoi le Chef de clan Macky Sall garde encore le silence sur ces événements dramatiques au lieu de prendre ses responsabilités et de s'adresser à la nation ou n'est- il pas entrain de mûrir un plan destructeur de vengeance ? 


Et pourtant, de jour en jour, certains de nos concitoyens se délectent de ces scènes de chaos et en appellent à une recrudescence des affrontements pour en finir avec le monstre. Des manifestants et autres bandits voire des criminels dévalisent et brûlent, jettent des cocktails Molotov sur des magasins, banques, bus, mairies, tribunaux, supermarchés, voitures, bâtiments universitaire, des stations - service entre autres, etc partout et beaucoup de personnes se gardent de les dénoncer. Tout silence est synonyme d'approbation. Certains dénoncent à demi mot par peur d'une certaine forme de terrorisme verbal qui sévit sur la toile. Et pourtant, tous ces badauds qui s'adonnent à ces actes de saccage, sont juste des criminels et des voleurs ni plus ni moins.


Et que dire également de certains de nos concitoyens, des pyromanes qui de loin attisent le feu par des messages subversifs et haineux en vue de maintenir la pression sur les jeunes pour plus de destruction et de pillage, mettre le pays à genoux et forcer le départ du chef de clan Macky Sall. Ces pilleurs et autres bandits ne sont -ils pas entrain de matérialiser sur le terrain cette sentence terrible du leader de Pastef- Les Patriotes Ousmane Sonko, acculé et isolé et qui joue sa dernière carte en vue de  rester dans le champ politique et écarter toute élimination, synonyme de liquidation du parti et de son projet révolutionnaire :  " Nous avons les moyens de rendre ce pays ingouvernable". " C'est lui, Macky ou moi ".


Aujourd'hui, force est de constater que beaucoup de ces jeunes mineurs, à la fleur de l' âge, présents sur le terrain des opérations,  sont hélas considérés comme des idiots utiles en vue d'un soulèvement populaire. Personne ne se préoccupe de leur fragilité et de leur sécurité ( l'image devenue virale de ce jeune garçon pris en tenaille par les forces de défense et de sécurité de manière lâche et criminelle et servant de bouclier humain ).


Ce bras de fer destructeur est le résultat d'une politisation à outrance des affaires de la cité. L' affaire Adji Sarr - Ousmane Sonko a fait l'objet d'une surenchère mesquine et a été transportée sur le terrain politique, un lieu de caniveau par excellence de la plupart de nos politiciens professionnels en vue d'une quête de dividende. Une presse partisane à outrance qui attise les braises par un traitement déséquilibré de l'affaire  Sweat Beauté et en bafouant au quotidien et sans gêne les droits de chacun des deux protagonistes. Une certaine méfiance voire une suspicion d'une justice aux ordres ont conduit le leader de Pastef Ousmane Sonko à se braquer et refuser par voie de suite toute collaboration avec le pouvoir judiciaire. Les antécédents judiciaires de Karim Meissa Wade et de Khalifa Ababacar Sall ont poussé Sonko à refuser d'être l'agneau du sacrifice pouvant faciliter la réélection voire une confiscation du pouvoir par le chef de clan Macky Sall.


Toutefois, on peut estimer que le leader de Pastef - Les Patriotes ne s’est donné aucune limite dans son combat contre le régime du chef de clan Macky SALL et a surestimé sa capacité de résilience et la grande mobilisation de ses troupes au Sénégal et dans la Diaspora pour défier l' institution judiciaire. Un précédent dangereux. Certains acteurs de la société civile et de l' opposition dite radicale ou de salon l'ont encouragé dans cette voie sans issue , dans la gueule du loup pour faciliter sa liquidation politique et en tirer des dividendes en matière de soutien politique. Tout ce calcul est fait à dessein et sur le dos du projet Pastef en vue de perpétuer le système d'accaparement et de pillage de nos deniers publics. Personne chez le parti Pastef - Les Patriotes n'a vu venir ce traquenard ou n'a pas eu assez de courage pour sortir Ousmane Sonko de ce guêpier, ne serait ce pour protéger le projet.


Ce baroud d'honneur du leader de Pastef est le résultat d'une certaine mise en abîme d' un pouvoir judiciaire qui refuse de manière éhontée de prendre ses responsabilités, de dire le droit rien que le droit en toute impartialité ou à tout le moins de certains acteurs de la justice qui s'affranchissent des limites du droit, des lois et règlements et posent des actes qui fragilisent et jettent le discrédit sur la magistrature. Tout cela concourt à affaiblir la justice et sa remise en cause par beaucoup de nos concitoyens. A partir du moment où Sonko et les patriotes considèrent que la justice est instrumentalisée en vue de l'écarter des prochaines joutes électorales du 25 Février 2024, l'issue ne peut être que fatale. La confrontation est inévitable et est poussée à son paroxysme après le verdict de la chambre criminelle du 1 juin 2023 condamnant Ousmane Sonko à 2 ans.de prison aux motifs de corruption de la.jeunesse, et non pour viols répétés et menace de mort. Ses partisans et d'autres concitoyens y voient une parodie de justice, une injustice et une violation des droits et libertés de leur leader. En l'absence de preuves matérielles factuelles pouvant établir la thèse du viols répétés et de menace de mort, le bénéfice du doute devrait bénéficier au prévenu Ousmane Sonko. Mais, non, le juge s'est saisi de la brèche ouverte par le procureur général dans son réquisitoire pour le condamner pour le motif de corruption de la jeunesse. Le procureur de la République, bras armé par effraction du pouvoir exécutif, au lieu d'être un digne représentant impartial et objectif de la société, a exécuté d'une main froide une commande politique pour éloigner Ousmane Sonko des prochaines joutes électorales de Février 2024.


Et pourtant, dans l'affaire de viol incriminant le sieur Sitor Ndour, ce dernier a pu bénéficier de la clémence du juge de la chambre criminelle par une relaxe pure et simple au bénéfice du doute. Une justice incriminée et prise à partie. Un désaveu total de l'institution judiciaire. Une justice à terre. Beaucoup de nos concitoyens réclament une tenue urgente des assises de la magistrature. Cependant, le problème de la justice est du ressort personnel de chaque magistrat, de son intégrité, de son indépendance d'esprit , de sa liberté et de son courage à assumer pleinement sa mission au service de l'intérêt général et non d'une quelconque autre autorité.


Une animosité tenace est passée par là. Macky Sall par dédain refuse même de prononcer le nom de Sonko et ce dernier ne se gêne nullement de le toiser frontalement. Deux gladiateurs qui ont fini par cristalliser le champ politique et asseoir une forme de bipolarisation, un diktat de la pensée. Aucune marge de manœuvre voire d'appréciation n' est plus tolérée au citoyen qui veut garder intacte sa liberté de pensée. Soit, on se range du côté du pouvoir et on est perçu par l'autre camp comme un faussaire  ou un ennemi de la nation sénégalaise. Soit, on se range du côté de Sonko et on est bien vu par les patriotes et peu importe vos faits d'armes ( la recomposition de l'opposition réunissant tous les frustrés de Benno Bokk Yakaar à l' instar de Aminata Touré et autres vieux briscards du système ), ou on est perçu comme un réactionnaire, un dangereux séparatiste ou intégriste salafiste par les affidés du pouvoir.


Deux extrémités qui se font face et prêtent à en découdre comme si le Sénégal devait se plier et subir ce diktat. Tout le chaos d'aujourd'hui prend ses racines dans cette confrontation fratricide ( discours guerrier et va t'en guerre du leader de Pastef - Les Patriotes au meeting de Malika ), ce tête à tête entre Macky Sall et Ousmane Sonko, avec certes quelques ramifications en lien avec la paupérisation d'une certaine jeunesse séduite par un discours révolutionnaire axé sur le patriotisme,le nationalisme, le don de soi, un partage inclusif de nos ressources publiques, le rêve d' un futur Eldorado ici même au pays de la Teranga etc etc…. Et au refus du pillage de nos ressorces et des inégalités sociales. Tout un programme pour capter l'attention des couches sociales les plus précarisées.


Nous n'avons pas suffisamment défendu la vérité, ce pays et situé la responsabilité des uns et des autres dans ce chaos indescriptible qui aujourd'hui menace les fondements de notre nation. Nous n'avons pas également dénoncé avec force toutes les exactions, toutes les injustices, tous les abus de pouvoir et de langage par crainte pour certains, par une partisanerie extrême pour d'autres, ou par lâcheté . Maintenant, le désastre et le délitement du tissu social sont là devant nous. Nous devons appeler au calme et à la retenue. Ne nous leurrons plus et assumons notre responsabilité devant l'histoire. Une certaine page de l'histoire du Sénégal est définitivement tournée. Et pour quand la reconstruction ? Ou une paix des braves pour recoller le tissu social ? Devrons nous attendre un embrasement généralisé pour siffler la récréation ?


Tout ça pour un choc d'ambition démesuré entre deux leaders de la scène politique sénégalaise que tout oppose au passage : le leader de Pastef - Les Patriotes dans sa fougue légendaire à vouloir tout chambouler illico presto et de tout déconstruire, un discours ferme et son langage cru pouvant déboucher parfois à des erreurs de communication voulues ou involontaires, sa conquête sans faille et effrénée du pouvoir, et Macky Sall chef de clan, animé par une volonté manifeste de confiscation du pouvoir alors que son mandat arrive à terme. Il a l'obligation d'organiser dans les règles de l'art une transition démocratique et  pacifique.


Le traitement tendancieux de l' affaire Adji Sarr - Ousmane Sonko avec son lot macabre de morts ( une trentaine ) depuis Mars 2021 est une attaque frontale à la société sénégalaise. Un gâchis sans précédent. Une ignominie. Un aboutissement voire un Terminus de la violence quotidienne multiforme exercée sur les populations au grand jour et en toute impunité, sur les dérives récurrentes du régime de Macky Sall,chef de clan, sur ses exactions, sur sa gestion monstrueuse du bien public,sur ses attaques intempestives de nos droits et libertés.Une faillite morale, un échec, une rupture de confiance, l'animosité voire la haine, la stigmatisation, les germes d'une fracture sociale insoutenable : tels sont aujourd'hui le legs du chef de clan Macky Sall pour la postérité nonobstant ses réalisations . Un cocktail pour une révolte aux dimensions incommensurables. Toutes les forces vives de la nation doivent se mobiliser comme un seul corps en vue d'indiquer au chef de clan Macky Sall une voie honorable de sortie dans la dignité et dans la responsabilité à la fin de son dernier mandat en Février 2024, si ce n'est pas trop demander à notre apprenti dictateur , mais seulement dans le respect comme il nous le rappelle avec dédain et arrogance.que rien ne sauraient justifier.



massambandiaye2012@gmail.com



Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Ousmane Sonko : Par devoir, vous n'en avez pas le droit !

Une jeunesse sénégalaise piégée.