A Monsieur Moussa Sène Absa : la page blanche est déjà sombre.
A Monsieur Moussa Sène Absa : la page blanche est déjà sombre. Mon cher compatriote, J’ai lu et relu à ne plus en finir votre correspondance si touchante, pleine d’humanisme, adressée à monsieur Macky Sall, président de la République du Sénégal. Vos mots m’ont frappé, m’ont ébloui et ont été même sur le point de me convaincre de la possibilité d’un sursaut titanesque du chef en vue de redonner de l’espoir à ce peuple meurtri et empêtré dans des difficultés existentielles terribles jusqu’à la lie d’une mélancolie délirante. Un tableau cauchemardesque. Un horizon qui s’obscurcit. Un peuple lassé d’attendre le changement longtemps promis, jamais réalisé ni même effleuré et qui scrute le ciel à la quête d’un miracle comme si le désespoir avait fini par gagner tous les esprits et comme si le pire est notre seul choix, notre seule possibilité. Mon cher compatriote, j’aurai bien aimé avoir votre optimisme et j’aurai même souhaité que le tableau hideux de la gouvernance du régime Benno Bokk